vendredi 21 mars 2008

Perpignan : après le bourrage d'urnes, le bourrage de chaussettes?

Lors de la campagne d'Anticor pour les municipales, plusieurs candidats ont pris position pour les propositions d'Anticor sur la transparence et l'éthique en politique. Signalons ainsi Bertrand Delanoë, Michèle Blumenthal (Paris), Jean Claude Antonini (Angers) ou Philippe Duron (Caen).
Signalons surtout la victoire de Josiane Fischer, membre d'Anticor, à Asnières contre Manuel Aeschlimann, maire dont les pratiques sont à l'antipode de nos principes : pression, coups bas, refus de toute opposition, communautarisme...
Parmi les signataires du questionnaire Anticor il y avait aussi Jacqueline Amiel-Donat à Perpignan, portée par la gauche et le Modem, victime de pratiques quelques peu étonnantes.

Ainsi un incident a eu lieu lors du dépouillement des bulletins pendant les municipales dans le bureau de vote n°4. La personne qui préside à ce dépouillement est Georges Garcia, frère d'un des colistiers du candidat UMP sortant Jean Paul Alduy. Soudain Claude Got, membre de la liste Modem-PS, l'interrompt car il constate qu'il a des enveloppes plein les poches. La police, avertie, constate que Georges Garcia a des bulletins dans ses chaussettes...
Lors de sa garde à vue il affirme avoir planqué ces enveloppes et chaussettes pour pallier à « tout problème de différences entre le nombre de bulletins et celui de votants ».

Si l'affaire a été médiatisée, le Canard Enchaîné du 19 mars narre un fait qui l'a moins été. Dans le bureau 9, toujours à Perpignan, un autre élu UMP proposait à des électeurs de faire sauter leurs PV de stationnement tout en encourageant à voter Alduy...

Si Jacqueline Amiel-Donat a été devancée de 500 voix lors des municipales, elle a porté plainte pour fraude électorale. Vu les conséquences possibles, invitons Georges Garcia à vendre ses chaussettes sur e-bay : avec des chaussettes aussi célèbres, il y a de quoi payer l'éventuelle amende à venir.


Aucun commentaire: