lundi 24 mars 2008

FNAC et le piratage : la paille et la poutre

« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil ? ou comment peux-tu dire à ton frère : laisse-moi ôter une paille de ton oeil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'oeil de ton frère ». Ces propos de Jésus Christ, dont nous fêtons actuellement la résurrection, en attendant celle de Nicolas Sarkozy, sont toujours d'actualité.
En effet la FNAC, l'agitateur depuis 1954, serait-elle coupable de commercialiser des DVD pirates? Si on lit les propos du site Rue 89 et du Canard Enchaîné du 27 février, la question mérite d'être posée.

Rappelons que le patron de la FNAC, Denis Olivennes, est l'auteur d'un livre - « La gratuité, c'est le vol » - dans lequel il dénonçait le piratage. Rappelons aussi qu'il a présidé une commission sur le piratage sur Internet, sur la demande de Nicolas Sarkozy.
Hors selon les deux sources précitées la SACEM enquête depuis quelques semaines sur des DVD lives et inédits de grands groupes de rock, commercialisés par un label nommé « Wow corporation » dans les rayons de la FNAC. Parmi ces DVD citons les Rolling Stones, Jimi Hendrix, Queen...

Le Canard Enchaîné mène son enquête : le label est inconnu, il n'a ni adresse ni site Internet. Il se présente comme une entreprise américaine, mais la SACEM retrouve trace de la société en ex-Yougoslavie... Les DVD sont moins chers que la moyenne, le packaging a minima.
Ces DVD seraient en fait des pirates, des « bootlegs ». Et d'autres labels auraient les mêmes pratiques : Masterplan, FNM. La FNAC dont le patron dénoncerait le piratage commercialiserait donc des DVD pirates dans ses magasins!

De son côté la direction de la FNAC fait preuve d'une certaine nonchalance par rapport à ces pratiques, qu'elle justifie par la concurrence, et excuse par la difficulté à contrôler les produits au vu de l'importance de leurs références.
Le Canard Enchaîné rappelle lui que selon le règlement intérieur de la FNAC tout salarié qui introduit un produit piraté dans l'établissement est passible de sanctions pouvant aller jusqu'au licenciement immédiat pour faute grave.

Puisque la période pascale célèbre la résurrection de Jésus Christ, espérons que pour son retour parmi nous il accomplisse un miracle. Comme celui de transformer les DVD pirates de la FNAC en DVD légaux. Ou de faire gagner le PSG (sauf contre Carquefou).


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