mardi 27 novembre 2007

Le pouvoir d'achat des actionnaires : personne n'en parle?


Décidemment Nicolas Sarkozy qui fut naguère dépeint comme un néo-fasciste semble bien être en fait la réincarnation du Mahatma Gandhi. Après avoir généreusement permis aux racailles en col blanc d'être exemptés de Kärcher, en dépénalisant le droit des affaires, Nicolas Cé-Sarkozy vient une nouvelle fois de faire preuve de sa grande générosité.
Par deux textes législatifs votés au Parlement par sa majorité il a en effet étendu son fameux "travailler plus pour gagner plus" à ceux qui ne travaillent pas plus, à savoir nos amis investisseurs en bourse.

Première mesure : la suppression de l'impôt de bourse. Celui-ci était de 0,3 % pour toute transaction supérieure à 7 668 €. Et bien le Mahatma Sarkozy a décidé de le supprimer. Pour faire passer la pilule la fiscalité sur les plus values est passée de 16 à 18 %, mais cette mesure est compensée dans le même temps par le passage du seuil d'imposition de 20 000 à 25 000 €.

Seconde mesure : la réforme de la fiscalité des dividendes. Ceux-ci pourront être soumis au prélèvement libératoire. Concrètement cette mesure technique permettra d'abaisser le taux réel pour les hauts revenus de 24 à 18 %. Le site Bakchich s'est ainsi amusé à calculer le bénéfice pour un contribuable lambda, tel que Bernard Arnault. Celui-ci a touché 327 millions d'euros de dividendes en 2007, sans avoir besoin de travailler plus. Avec cette même somme dans les années à venir ça lui ferait un bénéfice de 19,56 millions d'euros annuels!

Toutes ces mesures auront un coût, puisqu'elles créeront un manque à gagner pour l'Etat. L'hebdomadaire Marianne chiffre a 240 millions d'euros annuels le manque à gagner pour la première mesure. Mais aucun autre média n'a fait référence à ces mesures, ni même à leur coût, alors que chacun d'entre eux a sorti son Bertrand Renard de service pour calculer le coût de la grêve "égoïste" menée par les "privilégiés" de la SNCF et de la RATP, au détriment d'usagers "excédés".
Il y peu François Fillon affirmait que la France était en faillite. C'était après une cuite?

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