vendredi 7 septembre 2007

Les racailles en col blanc exemptés de Karcher

Les racailles en col blanc peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Au cours de la dernière Université du MEDEF le chantre de la tolerance zero, qui proposait de passer au Karcher les racailles, en a profité pour sortir le drapeau blanc devant les patrons français.
En effet au cours de cette Université Nicolas Sarkozy a annoncé son intention de réformer le droit des affaires en le dépénalisant notamment.

Dans un discours digne de Gandhi, plein d'espoir et de compassion, celui-ci a fait part de sa volonté de faire preuve de gentillessitude à l'égard des malheureux PDG poussés à la délinquance financière.
Nicolas Gandhi-Sarkozy a justifié son choix par son désir de "rendre aux Français le goût d'entreprendre" et dépeint les pauvres patrons "découragés", "démoralisés" par "une guerre judiciaire sans merci".
Concrètement il propose que les délits financiers tels que l'abus de biens sociaux, la fraude fiscale, la présentation de faux bilans ou les irrégularités comptables n'entraînent plus un risque pénal.
Dès lors les délits financiers ne relèveraient plus que des tribunaux de commerce qui ne peuvent ordonner que des sanctions financières : en clair il deviendrait possible de violer la loi dans ce domaine en encourant le seul risque d'allonger un peu de biftons si on se fait prendre.

Bruno Thouzelier, de l'Union Syndicale des Magistrats, signale que la pénalisation du droit des affaires demeure faible en France comparée notamment aux Etats Unis.
Au-delà de l'argument du Mahatma Sarkozy de redonner aux Français le goût d'entreprendre en les préservant des méchants juges qui voudraient appliquer leur satanée loi, la ministre de l'Injustice Rachida Dati compte justifier cette proposition par la volonté d'alléger la surcharge des juridictions pénales accablées de dossier et celle de diminuer les délais de traitement de ces litiges.

D'un côté on pénalise de plus en plus les mineurs et les handicapés mentaux, et d'un autre on dépénalise les chefs d'entreprise. Bienvenue dans la France d'après.

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