dimanche 30 mars 2008

Bienvenue chez les Dassault

L'Agence tous risques n'est pas morte. Dans les années 80 cette équipe composée d'Hannibal, Barracuda, Looping et Le Futé réussissaient grâce à leurs intelligences et qualités respectives à se sortir de toutes sortes de situation.

Certains hommes politiques français nous font penser à l'Agence tous risques. Citons ainsi Manuel Aeschlimann qui bien que battu lors des municipales à Asnières aurait, selon les sites Internet Bakchich et Rue 89, déménagé dans un camion tout un tas de documents et fait fonctionner la broyeuse à documents à plein régime avant de quitter l'Hôtel de ville. Qu'indiquaient ces documents? Si on l'ignore, force est de constater que l'Agence tous risques a encore mené à bien sa mission.

A Corbeil-Essonnes l'Agence tous risques compte aussi un éminent membre, à savoir Serge Dassault. Lui aussi se sort de toutes les situations, avec tout moyen. Même d'une élection municipale.
Dans son édition du 12 mars le Canard Enchaîné raconte quelques anecdotes sur la campagne de l'ami Serge. Comme sa distribution de tracts du 8 mars devant un supermarché. Au cours de ce tractage il entame une discussion avec une femme, il se fait alors plus discret et lui glisse quelque chose dans son sac. Témoignage de la retraitée : « vingt euros, pour faire ses courses, ça aide »...
Un « jeune d'un quartier » affirme lui que certains de ses copains auraient reçu des billets de la mairie, allant jusqu'à plusieurs centaines d'euros. L'hebdomadaire satirique avait déjà signalé il y a quelques semaines le cas d'un conseiller municipal « issu des quartiers » qui aurait reçu une subvention de 500 000 € de la part de la mairie.
Une rumeur a aussi circulé au sein de la communauté musulmane de la ville : Magic Dassault aurait promis de consacrer 200 000 € pour la mosquée en cas de réélection. Dans un quartier de la ville 6 000 € aurait aussi été versé avec la consigne d' « arroser ».

Bien évidemment les bonnes âmes vont se scandaliser de ce genre de pratiques. Mais nous les invitons à faire preuve de sang-froid et de tolérance. En 2006 les études et la réalisation de l'avion Rafale, construit par le groupe Dassault, avaient déjà coûté vingt huit milliards d'euros au contribuable français, soit huit cent vingt quatre euros par contribuable, pour un résultat plus que contestable.
Allez, plus que quelques nombreux mandats et Serge Dassault aura rendu aux contribuables l'argent que ceux-ci lui ont versé pendant des années. Chacun son tour.


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