mercredi 12 mars 2008

La vertu en politique à Nantes : tout le monde s'en fout!

Comme elle le fait à l'occasion de chaque élection l'association Anticor a décidé d'interpeller les candidats sur les thèmes de l'éthique en politique et de la corruption.
Un questionnaire national a été rédigé avec différents points : la délinquance financière, le cumul de mandats, la gestion de l'eau, la probité dans les marchés publics, l'attribution des logements sociaux, la transparence et les contrôles.
L'action menée au niveau national a été un franc succès : parmi les personnes ayant répondu à notre initiative citons Bertrand Delanoë, Christian Estrosi, Jean-Claude Antonini, Michèle Blumenthal. D'autres défendaient déjà nos convictions au niveau national : Michèle Delaunay ou Corine Lepage.

Si cette action a été un succès au niveau national, il en est autre chose au niveau local car les candidats interpellés ont brillé par leur silence!
Les Amis d'Anticor 44 ont en effet contacté les candidats aux élections municipales nantaises, certains candidats des vingt trois autres communes de l'agglomération nantaise, ainsi que certains candidats aux élections cantonales. Et le résultat est bien maigre!
Parmi les candidats Sarah Allaire-Trichet (candidate aux cantonales sur le quatrième canton de Nantes) et Laurent Godet (candidat aux élections municipales de Grandchamp des Fontaines) partagent déjà les convictions et combats d'Anticor pour plus de transparence et de moralité publique, et contre l'opacité et la corruption.
Parmi les candidats l'équipe de Fabrice Roussel (candidat aux élections municipales de la Chapelle-sur-Erdre) et Elisabeth Lefranc (candidate aux élections cantonales sur le quatrième canton de Nantes) ont eux aussi fait part de leur intérêt pour notre démarche, sans pour autant adhérer à notre association ou répondre à nos questionnaires. Quelques hérétiques dans un monde politique immobiliste et fataliste.

Quelques réponses dans un immense océan de silence : quasiment tous les candidats sollicités, quelques soient leurs convictions politiques, n'ont pas démontré d'intérêt pour notre démarche. Même si le 4-4 n'est pas le 9-2 en matière d'affairisme, il est en tout cas étonnant de constater que la défense de la vertu républicaine et la lutte contre les atteintes à celle-ci ne font pas recette à Nantes et sur son agglomération.
Face à cet océan de silence et d'indifférence, il nous appartient de continuer de croire en nos idéaux : nos rêves d'aujourd'hui seront nos réalités de demain, et si notre République n'en est qu'à sa Préhistoire, il n'appartient qu'à nous d'écrire cette Histoire à venir. Nous ne mettrons pas d'eau dans notre muscadet.
Continuons à croire en la probité. Continuons à parler des sujets tabous. Continuons à croire en notre capacité à former et à informer. Au terme de nos combats se dessinera le plus grandiose des rivages : l'Histoire.

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